Blog|31 Janvier 2023

Afghanistan : L’autonomisation des femmes et des filles est essentielle pour un avenir meilleur – pour tous

Ces dernières semaines, les autorités de facto en Afghanistan ont annoncé que les femmes n'avaient plus le droit de travailler pour des organisations non-gouvernementales, ni d'aller à l'université. Ces nouvelles restrictions des droits des femmes et des filles marquent un terrible retour en arrière sur les progrès importants réalisés en matière d'égalité et d'équité entre les sexes. 

 

Street Child a commencé à travailler en Afghanistan en 1997, à l'origine via Children in Crisis. La mise en oeuvre de nos programmes, visant à garantir que les enfants soient en sécurité, à l'école et qu'ils y reçoivent une éducation de qualité, a été très difficile. Ces récents évènements ont encore compliqué notre mission, mais nous restons déterminés à faire tout notre possible pour rester opérationnels et efficaces. Nous continuons à fournir une éducation quotidienne à plus de 100 000 élèves de primaire, dont la moitié sont des filles, y compris dans des endroits très reculés qui étaient jusque-là privés d'éducation formelle. Nous craignons cependant que la récente décision des autorités de facto n'ait un impact négatif sur la fréquentation de l'école primaire par les filles et ne supprime des modèles féminins importants au sein de leurs communautés.   

 

Le personnel féminin, y compris les enseignants, est essentiel pour que nous puissions assurer une éducation et un soutien psychosocial de qualité aux garçons et aux filles en Afghanistan. Nous ne pouvons pas agir efficacement sans la garantie d'un accès pour les hommes comme pour les femmes. 

 

Nous appelons à ce que tout le personnel féminin soit autorisé à retourner au travail, et à reprendre leurs activités d'aide et d'assistance vitales, et nous ne poursuivons nos programmes que lorsque nous avons la garantie que nos enseignantes ont l'autorisation d'enseigner. La sécurité de notre personnel est notre priorité, et nous suivons la situation de très près. 

 

Nous nous engageons à garantir la poursuite de nos opérations et nous continuerons à plaider pour que les autorités de facto annulent l'interdiction, permettant ainsi aux femmes de travailler pour des organisations humanitaires. Nous continuerons à faire entendre notre voix pour que les femmes et les filles puissent poursuivre leur éducation secondaire et supérieure dans les jours et les mois à venir. Il est essentiel que des décennies de progrès pour les femmes et les filles ne soient pas abolies.   

 

Nous demandons également aux bailleurs de fonds de faire preuve de flexibilité alors que nous plaidons pour une action humanitaire fondée sur des principes, aux dirigeants internationaux d'intensifier l'action diplomatique et à la communauté internationale de continuer à investir en Afghanistan.   

 

Aujourd'hui, plus que jamais, nous ne devons pas oublier le peuple afghan.